Les CD’s

2 cd’s ont paru sur le défunt label pink records vous trouverez ci-dessous quelques textes périphériques à ces enregistrements. Vous trouverez des extraits sonores mp3 dans le menu médias.

A propos du cd « massages sonores aériens »
de Thierry Madiot


Chez Thierry madiot, le massage sonore est aérien ; une séance de massage a été enregistrée. Le CD est accompagné d’une boîte en bois avec différents corps sonores pour réaliser vous mêmes ces massages sonores. Ecoute au casque conseillée. (Metamkine)

Tout est affaire de confiance.

Vous vous en remettrez entièrement à des spécialistes des sons, qui pénétreront au plus profond de vous à l’aide d’ondes sonores inouïes, mais pourtant très familières.

En abolissant la distance, en pénétrant dans l’intimité de votre boite cranienne sans même vous toucher, un jeu de microscope se met en place: L’abandon va de soi.

Ce véritable mini-concert acousmatique en direct (vous ne verrez rien) réveillera en vous la sensation d’une vie nouvelle des sons. L’histoire de la musique n’a plus aucune utilité : reste la vie des sons et vous. (T. Madiot)

A propos du cd « massages sonores par contact »
de Pascal Battus


L’idée du massage sonore est de créer une proximité particulière entre l’auditeur et le musicien-masseur. Ce dernier auscultera l’intérieur des objets, des matières, pour en dévoiler leur champ acoustique. Dans ce disque de Pascal battus (que l’on retrouve, entre autre, au sein de Phéromone), le massage se fait par contact, comme pour court-circuiter l’air, milieu où se propage l’onde sonore. Ecoute au casque conseillée. (Metamkine)



Il s’agit de produire avec précaution des sons directement dans les oreilles d’une personne. 
Pas de concert, pas de salle de concert, pas de « public ».
 Dans une relation individualisée, le « praticien » produit des sons perceptibles par l’unique contact avec l’oreille. Ne pouvant entendre le résultat, il transmet un secret sonore qu’il ignore lui-même. (P. Battus)

Texte paru sur la jacquette du cd :

« L’usage de microphones de contact m’a ouvert le possible champ acoustique de l’intérieur des objets, matières… Faire sonner toutes sortes de choses contre mon oreille pour les « ausculter », goûter leur qualité sonore interne.
 A la fin du siècle dernier, lors d’une performance, j’ai commencé à placer des sons directement dans l’oreille externe de personnes présentes à l’aide d’un écouteur relié à un transistor… Loin des avancées technologiques, face à face comme dans la simplicité d’un intime jeu dont l’origine remonte au geste simple de poser l’oreille contre un cœur, un coquillage contre l’oreille.
 Agir des sons à même l’oreille d’autrui.
 Court-circuiter le milieu où se propage et se partage l’onde sonore : l’air. Lui substituer la peau, les os, chair et flux… Rendre accessible l’inaudible par une relation individualisée et directe. Dans cette « hyper-présence », celui qui agit est exclu de l’écoute de ce sonore « incorporé ». Ce qui permet aussi de court-circuiter toute volonté de contrôle du rendu sonore. Dès lors celui qui perçoit devient l’ultime créateur de ce qu’il est venu rencontrer. Comme toute véritable écoute, il s’agit là, d‘une active mise en jeu de soi.
 Plonger la tête dans l’intérieur des choses.
 Cette onde qui traverse la tête de part en part semble la limite vive et mobile entre le corps et son extérieur. Le corps comme révélateur sonore (tête-caisse de résonance).
 En déplaçant l’expérience réelle, l’enregistrement s’acquitte-il de rendre tout cela ? Pourquoi se satisfaire de la queue du lézard ? Nous n’avons pas enregistré des massages sonores. Ceux-ci sont plutôt devenus un point de départ… » (P. Battus)